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Prologue:
Une Histoire Passée
Une Histoire Passée
Il y a de cela un siècle encore, l’archipel japonais n’était gouverné que par deux entités : l’Empereur et la Nature, capricieuse, avec ses dieux et ses créatures.
Plus bas dans la hiérarchie, divers daimyô (seigneurs) régnaient sur les terres qu’ils administraient et les paysans qui y travaillaient. Un jour cependant, cela ne leur suffit plus. Et tandis que le pouvoir de l’empereur diminuait, les ambitions personnelles montaient : le pays fut vite plongé dans la guerre civile, où chaque clan tentait de conquérir les terres du voisins et de s’accaparer ses richesses, par les armes s’il le fallait.
C’est un jour en 1560 qu’un incident particulier fit pencher la balance de manière définitive : un complot de la pourtant réputée famille Urakami, conseillers de l’empereur depuis des génération, fut mis à jour avec grand fracas. Et sous les huées, ils furent contraints de quitter le palais impérial et de retourner sur leurs terres, privés de leurs nombreux privilèges. C’en fut trop pour ce clan ambitieux qui ne comptait pas renoncer aux rênes du pays si facilement.
Après tout, l’empereur ne régnait déjà plus que de titre, et si les Urakami voulaient le pouvoir centralisé, il leur fallait le trouver ailleurs. La contre-attaque fut donc immédiate : avant de perdre leurs ressources accumulées, le Daimyô Urakami Masakuni déclara la guerre aux clans frontaliers, dans l’espoir de réunir tout le territoire sous son joug.
Cette ambition ne passa pas inaperçu, et un concurrent se dressa rapidement face à lui : Shiba Hidekane, le Daimyô du puissant clan Shiba, n’entendait pas laisser son rival de longue date le prendre de vitesse et décida de se lancer lui aussi à la conquête du pays. Il s’empara ainsi dans la foulée du petit clan de Seno en 1563 régnant sur l’île voisine. Les autres clans de l’ouest du pays, pris de cours, furent vite avalés par les deux géants dans leur course effrénée pour le pouvoir.
C’est alors que tout à l’est du pays surgit un troisième clan. Le petit clan Kagawa, quoique réputé, ne figurait pas en tête des plus redoutés, et pourtant : voilà que son Daimyô, Kagawa Harusada, rivalisait d’esprit stratège et convainquit rapidement les clans alentours de se rallier à sa cause face aux deux tempétueux géants. Les guerres qu’il mena quant à elles, se soldèrent toutes par une victoire de Kagawa, en dépit de sa petite taille et de ses apparents désavantages.
Ce n’est que lorsque Harusada rallia le légendaire clan guerrier Okura, en 1566 tout au nord du pays, que le nouveau Daimyô des Urakami, prénommé Masamori (Masakuni, son père étant décédé quelques mois auparavant face à Hidekane), déposa les armes, jugeant qu’il vallait bien mieux entrer dans les faveurs de ce grand stratège que de tenir tête à une telle force qui les avait tous pris de surprise.
Mais Hidekane refusa de s’avouer vaincu et poussa son avancée de plus belle. Les Urakami en profitèrent pour s’illustrer auprès des Kagawa en tenant tête à leur rival de toujours, mais il fallut attendre l’arrivée des renforts d’Okura pour finalement contraindre Shiba à une réddition sans conditions en 1570.
Harusada fonda ainsi dans la foulée son Shogunat à Edo, les terres Kagawa, entouré de ses alliés Okura et Urakami en remerciement de leur aide précieuse, et permit également au clan Shiba de conserver son indépendance, et ce pour empêcher les Urakami de faire main basse sur leurs terres, n’oubliant pas les motivations absolutistes de Masakuni au début de la guerre. Il rendit aussi leurs terres au clan Seno, dans l’optique de garder Shiba le plus loin possible de la capitale.
Il autorisa toutefois les Urakami, qui savaient rapidement monter dans ses faveurs, à imposer de lourdes taxes dans le but de les maintenir dans une position suffisamment précaire et les empêcher de repartir en guerre. Même Seno, qui bénéficiait pourtant d’une peine amoindrie pour s’être allié aux Shiba sous la contrainte, fut plongé dans une misère noire.
Plus bas dans la hiérarchie, divers daimyô (seigneurs) régnaient sur les terres qu’ils administraient et les paysans qui y travaillaient. Un jour cependant, cela ne leur suffit plus. Et tandis que le pouvoir de l’empereur diminuait, les ambitions personnelles montaient : le pays fut vite plongé dans la guerre civile, où chaque clan tentait de conquérir les terres du voisins et de s’accaparer ses richesses, par les armes s’il le fallait.
C’est un jour en 1560 qu’un incident particulier fit pencher la balance de manière définitive : un complot de la pourtant réputée famille Urakami, conseillers de l’empereur depuis des génération, fut mis à jour avec grand fracas. Et sous les huées, ils furent contraints de quitter le palais impérial et de retourner sur leurs terres, privés de leurs nombreux privilèges. C’en fut trop pour ce clan ambitieux qui ne comptait pas renoncer aux rênes du pays si facilement.
Après tout, l’empereur ne régnait déjà plus que de titre, et si les Urakami voulaient le pouvoir centralisé, il leur fallait le trouver ailleurs. La contre-attaque fut donc immédiate : avant de perdre leurs ressources accumulées, le Daimyô Urakami Masakuni déclara la guerre aux clans frontaliers, dans l’espoir de réunir tout le territoire sous son joug.
Cette ambition ne passa pas inaperçu, et un concurrent se dressa rapidement face à lui : Shiba Hidekane, le Daimyô du puissant clan Shiba, n’entendait pas laisser son rival de longue date le prendre de vitesse et décida de se lancer lui aussi à la conquête du pays. Il s’empara ainsi dans la foulée du petit clan de Seno en 1563 régnant sur l’île voisine. Les autres clans de l’ouest du pays, pris de cours, furent vite avalés par les deux géants dans leur course effrénée pour le pouvoir.
C’est alors que tout à l’est du pays surgit un troisième clan. Le petit clan Kagawa, quoique réputé, ne figurait pas en tête des plus redoutés, et pourtant : voilà que son Daimyô, Kagawa Harusada, rivalisait d’esprit stratège et convainquit rapidement les clans alentours de se rallier à sa cause face aux deux tempétueux géants. Les guerres qu’il mena quant à elles, se soldèrent toutes par une victoire de Kagawa, en dépit de sa petite taille et de ses apparents désavantages.
Ce n’est que lorsque Harusada rallia le légendaire clan guerrier Okura, en 1566 tout au nord du pays, que le nouveau Daimyô des Urakami, prénommé Masamori (Masakuni, son père étant décédé quelques mois auparavant face à Hidekane), déposa les armes, jugeant qu’il vallait bien mieux entrer dans les faveurs de ce grand stratège que de tenir tête à une telle force qui les avait tous pris de surprise.
Mais Hidekane refusa de s’avouer vaincu et poussa son avancée de plus belle. Les Urakami en profitèrent pour s’illustrer auprès des Kagawa en tenant tête à leur rival de toujours, mais il fallut attendre l’arrivée des renforts d’Okura pour finalement contraindre Shiba à une réddition sans conditions en 1570.
Harusada fonda ainsi dans la foulée son Shogunat à Edo, les terres Kagawa, entouré de ses alliés Okura et Urakami en remerciement de leur aide précieuse, et permit également au clan Shiba de conserver son indépendance, et ce pour empêcher les Urakami de faire main basse sur leurs terres, n’oubliant pas les motivations absolutistes de Masakuni au début de la guerre. Il rendit aussi leurs terres au clan Seno, dans l’optique de garder Shiba le plus loin possible de la capitale.
Il autorisa toutefois les Urakami, qui savaient rapidement monter dans ses faveurs, à imposer de lourdes taxes dans le but de les maintenir dans une position suffisamment précaire et les empêcher de repartir en guerre. Même Seno, qui bénéficiait pourtant d’une peine amoindrie pour s’être allié aux Shiba sous la contrainte, fut plongé dans une misère noire.
